On en a tellement entendu parler qu’on pourrait la croire bénigne ou considérer le sujet comme un phénomène de mode. En effet, il s’est dit un certain nombre de choses sur la dépendance affective et souvent, ce que l’on en retient, c’est que les personnes qui en souffrent sont trop … “dépendantes” de leur besoin d’amour. En clair, le discours le plus fréquent stigmatise ces dépendants à l’amour, car le mal est méconnu ou mal interprété.
Il est important de préciser que la dépendance affective peut toucher tout le monde. Si les émissions de télévision présentent souvent des femmes, les hommes sont loin d’en être épargnés.
Dans cet article, nous nous efforçons de vous donner des pistes de réflexion pour voir et comprendre si vous souffrez ou non de dépendance affective, d’où celle-ci pourrait venir, et amorcer les prémices d’un mieux-être.
On en a tellement entendu parler qu’on pourrait la croire bénigne ou considérer le sujet comme un phénomène de mode. En effet, il s’est dit un certain nombre de choses sur la dépendance affective et souvent, ce que l’on en retient, c’est que les personnes qui en souffrent sont trop … “dépendantes” de leur besoin d’amour. En clair, le discours le plus fréquent stigmatise ces dépendants à l’amour, car le mal est méconnu ou mal interprété.
Il est important de préciser que la dépendance affective peut toucher tout le monde. Si les émissions de télévision présentent souvent des femmes, les hommes sont loin d’en être épargnés.
Dans cet article, nous nous efforçons de vous donner des pistes de réflexion pour voir et comprendre si vous souffrez ou non de dépendance affective, d’où celle-ci pourrait venir, et amorcer les prémices d’un mieux-être.
Une petite définition de la dépendance affective ?
Il est difficile de parler de dépendance sans parler d’addiction.
Le dépendant affectif serait-il addict à l’amour ? Figurez-vous que c’est un trouble bien plus profond, car nous avons tous besoin de notre dose d’amour, et ce, de différentes manières.
En soi, le dépendant affectif n’est pas addict à l’amour, mais son amour-propre et son estime dépendent de facteurs extérieurs. Qu’ils soient sociaux, affectifs ou matériels, il en attend une certaine reconnaissance, une valorisation pour combler ses besoins.
Plus concrètement, dans la relation amoureuse, la dépendance affective est le fait de ne plus vivre pour soi, de vivre pour et/ou à travers l’autre.
Comment savoir si vous souffrez de dépendance affective ?
La dépendance affective se caractérise de différentes manières que nous ne pourrons pas toutes aborder ici. Nous allons donc essayer de vous mettre sur la piste de sa reconnaissance.
Peut-être vous interrogez sur votre manière de vous attacher. Cette dernière vous marque souvent par sa rapidité.
L’autre est/ou devient indispensable et tout domaine de votre vie qui ne le concerne pas se retrouve délaissé ou au second plan. Vous vous faites passer au second plan !
On peut distinguer 3 types de dépendance affective amoureuse, que l’on soit célibataire, en couple ou dans une phase « post-rupture ».
- La dépendance affective chez les célibataires peut se manifester par la répétition des mêmes schémas (même type de choix de partenaire amoureux, même déroulé de relation…). Allant de rupture en rupture, la personne ressent de plus en plus l’angoisse de rester seule, et l’investissement lorsqu’elle rencontre de nouveau quelqu’un se fait donc plus fort.Ces « boucles de répétition » représentent potentiellement un manque de confiance en soi.La vie de couple se trouve au centre de l’intérêt. La personne investit tout de suite chaque relation le plus possible, alors que dans un idéal, il est important de laisser à la relation le temps de se mettre en place progressivement.
Ce premier élan est intense, cependant, il est nécessaire d’en avoir conscience pour tenter de prendre de la distance afin de réussir à avancer et vivre des relations plus harmonieuses.
- La dépendance affective chez les personnes en couple peut se caractériser par de la jalousie, de la possessivité, du stress et un besoin constant de la présence de l’autre. Par peur du délaissement, le sujet dépendant peut vouloir(sans forcément en avoir conscience) répondre de manière excessive aux besoins de son partenaire. Ce qui engendre des sentiments forts de jalousie, d’incompréhension, ou de manque de confiance. Des tensions naissent régulièrement, à cause des craintes ou des interdictions posées par la personne dépendante. Ce sentiment d’insécurité dans la relation, cette peur de perdre l’autre découle généralement d’un sentiment d’abandon. Le « danger » ici est l’éloignement du couple. En effet, le dépendant se montrant trop en demande, des tensions peuvent apparaitre. Soulignons que la dépendance affective chez les personnes en couple fait souffrir chacun des partenaires et qu’il peut être intéressant dans ce cas de ne pas hésiter à consulter un thérapeute de couple pour la dépasser A DEUX.
- La dépendance affective dans la phase de « post-rupture » Le dépendant affectif qui vient de subir une rupture se sent confronté à ses peurs et ses croyances. Les sentiments de rejet et d’abandon prennent le dessus, le dépendant pense ne pas pouvoir vivre sans l’être qu’il vient de perdre. Il manque d’estime, d’espoir, les émotions désagréables prennent le dessus et sa propre personne continue d’être mise de côté. La rupture apparaît comme un véritable choc, une épreuve qui parait insurmontable. Le deuil prend donc du temps à se mettre en place et peut parfois être plus long.
Les 3 causes principales de dépendance affective
- En première place, on retrouve l’importance du passé, de l’enfance.
Lorsque l’enfant a eu le sentiment de manquer d’amour et/ou d’attention, l’adulte qu’il est devenu peut ressentir cette peur de ne pas être aimé ou de ne pas savoir se montrer à la hauteur. C’est à ce moment que se confirme le besoin d’approbation, de reconnaissance et/ou d’amour des autres pour valider, faire exister la personne qu’il est.
En cas de déception sentimentale, on effectue un transfert sur les nouvelles personnes que l’on rencontre.
Les traumatismes, les chocs psychologiques,les violences, la maladie et différentes autres difficultés rencontrées dans l’enfance peuvent être à l’origine d’un système d’attachement insécure et généré un trouble dépendant.
- En deuxième position sur le rang des accusés, on retrouve le manque de confiance, d’estime de soi. Ce manque empêche le sujet de croire en ses qualités et en la fidélité du / de la partenaire, par exemple.
- La troisième cause de la dépendance affective trouve ses racines dans les difficultés que peut traverser le couple avec notamment le stress de perdre l’autre. A cause de la peur de la perte et d’un climat de tensions. Les membres du couple peuvent être amenés à changer leur comportement et à avoir l’impression de ne plus être eux-mêmes, d’avoir mis à distance leur naturel, leur spontanéité. Plus il essaye de remettre les choses à leur place, plus elles s’obstinent à vouloir leur échapper.
Vaincre ses insécurités
Vous l’aurez compris la dépendance affective résulte d’une insécurité affective. Un schéma d’attachement passé qui a été source de douleur ressentie.
Lorsque l’on souffre de dépendance affective, la peur fait partie intégrante du quotidien :
Peur de l’abandon, peur du rejet ou du désamour rythment les relations. Les périodes de séparations même courtes peuvent être insupportables.
Généralement le sujet dépendant a conscience de « l’anormalité » de la situation puisqu’elle fait souffrance pour lui. Cependant, la gestion des émotions est si difficile qu’il lui est complexe de réussir à combattre ce mal pour reprendre le dessus.
Certains vous diront que pour lutter contre sa dépendance affective, la force de caractère représente une aide précieuse et que grâce à elle, on se retrouve en mesure de faire les efforts nécessaires pour être plus heureux.se. Même si ceux-ci sont pénibles.
Entre nous, c’est plus facile à dire qu’à faire.
En réalité, la première étape consiste sans aucun doute à la prise de conscience. Lorsque l’on a conscience d’un mal, il est plus facile de le soigner.
Dans un second temps, il est nécessaire d’identifier l’origine de ce schéma d’attachement insécure et/ou désorganisé. Savoir d’où vient cette souffrance permet également de l’apaiser.
Enfin la troisième étape pourrait être selon les situations d’aller à l’exploration de ses émotions. Nous ne parlons pas ici de gestion des émotions, mais d’identifications qui permettent par la suite d’aller vers le besoin insatisfait.
Travailler sur ses émotions permet de reprendre le contrôle et de regagner confiance en soi. Ainsi, le sujet se rend compte qu’il est possible de rendre son partenaire heureux et épanoui sans pour autant s’oublier lui-même.
Si y arriver seul vous parait encore difficile après la lecture de cet article, un accompagnement thérapeutique est peut-être indispensable. En effet être accompagné par un professionnel vous aidera sans doute à dépasser ce trouble et à aller vers un mieux-être.